Difference between revisions of "Application du Compost (Eco-Humus)"
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Revision as of 15:01, 17 August 2010
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Le compostage est le terme employé pour décrire la dégradation aérobie contrôlée des matières organiques en une substance proche d’ un sol appelé compost. L’EcoHumus est un terme emprunté à PeterMorgan (voir les références) et approprié pour désigner le matériau enlevé d'une fossa Alterna parce qu'il est produit passivement sous terre et a une composition légèrement différente..
Le processus de compostage thermophile produit de la chaleur (50 à 80°C) qui tue la majorité des microbes pathogènes présents. Pour que le processus de compostage se produise, il faut du carbone, de l’azote, de l’humidité et de l’air en quantité adéquate.
La fossa Alterna et l’Arborloo sont des variations à température ambiante du compostage à hautes températures. Dans ces technologies, il n'y a presque pas d’élévation de température parce que la matière végétale manque. Pour cette raison, le matériau n'est pas réellement du compost et il est donc désigné sous le terme « EcoHumus ».
Les directives de l'OMS stipulent que le compost devrait atteindre et maintenir une température de 50°C pendant au moins une semaine avant qu'on le considère sain (bien que pour réaliser cet objectif, une période sensiblement plus longue de compostage est exigée). Les directives de l'OMS devraient être consultées pour plus d’informations détaillées. Pour les systèmes qui produisent de l'Eco- Humus in-situ (c.-à-d. fossa Alterna), au minimum 1 an de stockage est recommandé pour éliminer les bactéries pathogènes et pour réduire les virus et les protozoaires parasites.
Le Compost/EcoHumus peut être utilisé avantageusement pour améliorer la qualité des sols en ajoutant des nutriments et de la matière organique, et en améliorant la capacité de rétention de l'air et de l'eau du sol. La texture et la qualité de l'EcoHumus dépendent des matériaux qui ont été ajoutés aux excréta (particulièrement le type de sol).
Pour | Contre/limitations |
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- Potentielle création de revenus (rendement et productivité améliorés des plantes). - Faible risque de transmission des microbes pathogènes. - Peut améliorer la structure et la capacité de retention d'eau du sol. Technique simple pour tous les utilisateurs. - Faible coût. |
- Requiert une année ou plus de maturation. - Ne remplace pas l'engrais (N, P, K). |
Adéquation
Le Compost/EcoHumus peut être mélangé au sol avant que les cultures soient plantées, utilisés pour les pépinières ou des plantes d'intérieur ou simplement mélangé à un tas de compost existant pour davantage de traitement.
Pour les sols pauvres, des parts égales de compost et de couches superficielles de terre ont montré une amélioration de la productivité. Le contenu d'une fossa Alterna devrait être suffisant pour deux à trois planches de 1.5m sur 3.5m. Les jardins potagers amendés avec de l’EcoHumus à partir d’une fossa alterna ont montré de fortes améliorations de rendement comparé aux jardins sans compost, et ont même rendu possible l'agriculture dans des zones qui autrement ne l’auraient pas été.
Aspects Santé/Acceptation
Un petit risque de transmission de microbes pathogènes existe, mais en cas de doute, tout matériau enlevé de la fosse peut être composté davantage dans un tas régulier de compost, ou être mélangé à un peu de terre et déversé dans une « fosse à arbre », c.-àd. une fosse remplie de nutriments plantée d’un arbre. Par opposition à la boue qui provient d’une variété de sources domestique, chimiques et industrielles, le compost a très peu d'intrants en produits chimiques. Les seules sources chimiques pouvant contaminer le compost pourraient être la matière organique contaminée (par exemple les pesticides) ou des produits chimiques qui sont excrétés par les humains (par exemple les médicaments). Comparé aux produits de lavage, pharmaceutiques et des procédés qui peuvent réussir à pénétrer dans les boues, le compost peut être considéré comme un produit moins contaminé.
L'acceptation peut être faible au début, mais les unités de démonstration et les expériences pratiques sont des voies efficaces pour démontrer la nature inoffensive du compost.
Entretien
On doit permettre au matériau de mûrir de façon adéquate avant qu'il soit enlevé du système, et il peut être utilisé sans davantage de traitement.
Reconnaissances
Le materiau sur cette page etait adapté de : Elizabeth Tilley, Lukas Ulrich, Christoph Lüthi, Philippe Reymond and Christian Zurbrügg (2014). Compendium des Systèmes et Technologies d’Assainissement, edition Sandec, the Department of Water and Sanitation in Developing Countries of Eawag, the Swiss Federal Institute of Aquatic Science and Technology, Dübendorf, Switzerland. La publication est en anglais. Version française à venir .
Références
- General information about Compost as soil conditioner www.ecosanres.org
- Del Porto, D. and Steinfeld, C. (1999). The Composting Toilet System Book. A Practical Guide to Choosing, Planning and Maintaining Composting Toilet Systems, an Alternative to Sewer and Septic Systems. The Center for Ecological Pollution Prevention (CEPP), Massachusetts, USA.
- Jenkins, J. (1999). The Humanure Handbook: a Guide to Composting Human Manure. (2nd ed.). Jenkins Publishing, Grove City, Pa, USA. Available: http://www.jenkinspublishing.com
- Morgan, P. (2004). An Ecological Approach to Sanitation in Africa: A Compilation of Experiences. Aquamor, Harare, Zimbabwe. Available: http://www.ecosanres.org
- Morgan, P. (2007). Toilets that make compost. Stockholm Environment Institute, Stockholm, Sweden. pp 81–90. Available: http://www.ecosanres.org
- NWP (2006). Smart Sanitation Solutions. Examples of innovative, low-cost technologies for toilets, collection, transportation, treatment and use of sanitation products. Netherlands Water Partnership, The Netherlands. pp 49.