Difference between revisions of "Réacteur Anaérobie à Biogaz"

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Revision as of 14:37, 17 August 2010

Applicable à systèmes:
3, 6
Anaerobic biogas reactor.png
Niveau d’application
Ménage XX
Voisinage XX
Ville XX

 

Entrants
Boues de vidange, Eaux vannes, Matières organiques


Niveau de gestion
Ménage XX
Partagé XX
Public XX

 

Sortants
Boues traitées, Effluent, Biogaz
Appuyez sur les mots pour une explication

Languages / langues / idiomas
English Français Español


Icon anaerobic biogas reactor.png

Un réacteur anaérobie à biogaz est une technologie de traitement anaérobie qui produit (a) une boue digérée utilisable comme amendement de sol et (b) du biogaz pouvant être utilisés comme énergie. Le biogaz est un mélange de méthane, de dioxyde de carbone et d'autres gaz traces pouvant être facilement convertis en électricité, lumière et chaleur.

Biogas reactor in Vietnam (for credits, click the picture)

Un réacteur anaérobie à biogaz est une chambre ou une fosse qui facilitent la dégradation anaérobie des eaux vannes, des boues et/ou des déchets biodégradables. Il facilite également la séparation et la collecte du biogaz produit.

Le réacteur peut être construit hors sol ou enterré. Des réservoirs préfabriqués ou les chambres en briques peuvent être construits en fonction de l'espace, des ressources et du volume de déchets générés.

Le temps de rétention hydraulique (TRH) dans le réacteur est au minimum de 15 jours en climats chauds et 25 jours dans les climats tempérés. Pour des intrants fortement pathogènes, un TRH de 60 jours devrait être considéré. Normalement, les réacteurs anaérobies à biogaz ne sont pas chauffés, mais pour assurer la destruction des microbes pathogènes (par exemple au moyen d'une température maintenue au-dessus de 50°C) le réacteur devrait l’être chauffé. Une fois que les déchets entrent dans la chambre de digestion, des gaz sont formés par suite de fermentation. Les gaz formés dans les boues sont collectés au dessus du réacteur se mélangeant à la boue en montant. Les réacteurs de biogaz peuvent être construits en forme de dôme fixe ou flottant. Dans le cas du réacteur à dôme fixe, le volume du réacteur est constant. Alors que le gaz est produit, il exerce une pression et déplace la boue vers le haut dans une chambre de détente. Quand le gaz est enlevé, la boue retombe dans la chambre de digestion. La pression produite peut être utilisée pour transporter le biogaz dans les tuyaux. Dans un réacteur à dôme flottant, le dôme se soulève et retombe avec la production et le retrait du gaz. Il se peut aussi que le dôme grossise (comme un ballon).

Le plus souvent, les réacteurs à biogaz sont directement reliés aux toilettes intérieures (privées ou publiques) à un point d'accès additionnel pour les matières organiques. A l’échelle ménage, les réacteurs peuvent être fabriqués à base de containers plastiques ou de briques et peuvent être construits derrière la maison ou enterrés. Les tailles peuvent varier de 1.000 litres pour une famille simple jusqu'à 100.000 litres pour les toilettes institutionnelles ou publiques.

La boue produite est riche en matières organiques et nutriments, mais presque inodore et en partie désinfectée (la destruction complète de microbe pathogène exigerait des conditions thermophiles). Souvent, un réacteur à biogaz est utilisé comme alternative à la fosse septique conventionnelle, puisqu'il offre un niveau semblable de traitement, mais avec l'avantage supplémentaire du biogaz. Selon la conception et les inputs, le réacteur devrait être vidangé une fois tous les 6 mois à 10 ans.

Pour Contre/limitations
- Génération d'une source d'énergie renouvelable et de valeur
- Faible coût d’investissement et d’exploitation.
- La construction sous terre minimise l'utilisation de terrain.
- Longue durée de vie.
- Peut être construit et réparé avec les matériaux locaux.
- Aucune énergie électrique requise.
- Faible besoin en terrain (la majeure partie de la structure

peut être enterrée)

- Requiert la participation d'un spécialiste pour la conception et la construction.
- La production de gaz en dessous de 15°C n'est pas économiquement faisable.
- Les boues digérées et l'effluent nécessitent toujours un traitement complémentaire.

Adéquation

Cette technologie est facilement adaptable et peut être appliquée au niveau ménage ou petit quartier (se référer à la fiche d'informations technologiques T15 : Réacteur anaérobie à biogaz pour les informations sur les applications au niveau communautaire).

Les réacteurs à biogaz sont mieux utilisés pour les produits concentrés (c’est-à-dire riches en matière organique). S'ils sont installés pour unménage simple consommant une quantité significative d'eau, l'efficacité du réacteur peut être améliorée sensiblement en ajoutant également des excréments d'animaux et des déchets organiques biodégradables. Selon le type de sol, la localisation et la taille requise, le réacteur peut être construit hors sol ou enterré (même en dessous des routes). Pour des applications plus urbaines, de petits réacteurs à biogaz peuvent être installés sur les toits des maisons ou dans la cour.

Pour minimiser les pertes en route, les réacteurs devraient être installés près de là où le gaz peut être utilisé. Les réacteurs à biogaz sont moins appropriés pour les climats plus froids car la production de gaz n'est pas économiquement faisable en dessous de 15°C.

Aspects Santé/Acceptation

La boue digérée n'est pas complètement hygiénisée et porte toujours un risque d'infection. Il y a également des dangers liés aux gaz inflammables qui, mal gérés, pourraient être nocifs à la santé humaine.


Entretien

Le réacteur anaérobie à biogaz doit être bien construit et fortement étanche pour des questions de sécurité. Si le réacteur est correctement conçu, les réparations devraient être minimales. Pour mettre en marche le réacteur, la boue active (par exemple d'une fosse septique) peut être utilisée comme semence. Le réservoir est essentiellement auto-mélangé, mais il devrait être manuellement agité une fois par semaine pour empêcher des réactions inégales. Les équipements liés au gaz devraient être nettoyés soigneusement et régulièrement de sorte à éviter la corrosion et les fuites. Les saletés et le sable décantés au fond devraient être enlevés une fois par an. Les coûts d’acquisition des infrastructures de transport du gaz peuvent augmenter le coût du projet.

Selon la qualité du rendement, les coûts d’acquisition des infrastructures de transmission du gaz peuvent être compensés par l’économie d'énergie à long terme.

Reconnaissances

Le materiau sur cette page etait adapté de : Elizabeth Tilley, Lukas Ulrich, Christoph Lüthi, Philippe Reymond and Christian Zurbrügg (2014). Compendium des Systèmes et Technologies d’Assainissement, edition Sandec, the Department of Water and Sanitation in Developing Countries of Eawag, the Swiss Federal Institute of Aquatic Science and Technology, Dübendorf, Switzerland. La publication est en anglais. Version française à venir .

Références

  • Food and Agriculture Organization (FAO) (1996). Biogas Technology: A Training Manual for Extension. Consolidated Management Services, Kathmandu. Available: http://www.fao.org
  • ISAT (1998). Biogas Digest Vols. I–IV. ISAT and GTZ, Germany. Available: http://www.gtz.de
  • Koottatep, S., Ompont, M. and Joo Hwa, T. (2004). Biogas: A GP Option For Community Development. Asian Productivity Organization, Japan. Available: http://www.apo-tokyo.org
  • Rose, GD. (1999). Community-Based Technologies for Domestic Wastewater Treatment and Reuse: options for urban agriculture. IDRC, Ottawa. pp 29–32. Available: http://idrinfo.idrc.ca
  • Sasse, L. (1998). DEWATS: Decentralised Wastewater Treatment in Developing Countries. BORDA, Bremen Overseas Research and Development Association, Bremen, Germany.