Durabilité sociale - Introduction

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La durabilité sociale est un moyen de sensibilisation et permet d’aider les minorités privées de droits (les femmes pauvres, les enfants, certains groupes ethniques, etc.) dans des sociétés qui ne reçoivent pas les fonds nécessaires pour la mise en œuvre de systèmes d’assainissement et d’alimentation en eau.

Une solution durable socialement est équitable, démocratique, non exclusive et prend en considération la qualité de vie des générations futures. La durabilité sociale tient compte également des croyances culturelles et des traditions pouvant être respectées ou considérées de façon positive afin que les systèmes d’assainissement et d’alimentation en eau soient acceptés socialement.

La durabilité sociale contribuera aux interventions durables WASH en assurant que :

  • Les interventions découlent d’une véritable demande pour que la population les accepte, y participe et se sente écoutée, ce qui suscitera chez celle-ci un sentiment d’appropriation du service rendu et une attitude dynamique pour répondre à la demande faite et conserver les résultats obtenus.
  • Les interventions n’excluent absolument aucun groupe de la société (équité), ce qui garantira le développement de chaque groupe et diminuera ainsi les risques de conflits internes.
  • Les interventions s’appuient sur des stratégies sensibles aux croyances et aux pratiques locales et culturelles pour que la population les accepte et les comprenne plus facilement et qu’elle soit aussi davantage ouverte aux changements.
  • Les interventions se fondent sur les besoins afin que WASH résolve des problèmes dans les sociétés, les groupes et les zones géographiques aux besoins les plus importants.

L’accent sur les femmes

Les femmes et les enfants sont de puissants moteurs de changement. Investir dans les femmes revêt un grand intérêt car elles sont connues pour être des emprunteuses sûres. Par ailleurs, ce sont elles qui souffrent le plus du manque d’eau et d’installations d’assainissement étant donné qu’elles doivent traditionnellement prendre soin de leur famille.

L’émancipation de ces personnes passe par des changements au sein des foyers et des communautés. Par exemple, les femmes sont chargées d’aller chercher l’eau, d’effectuer les tâches ménagères et de s’occuper des enfants. Un point d’eau à proximité de leur maison ainsi que des latrines privées améliorent de manière directe la vie des femmes et des enfants : la corvée d’eau dure moins longtemps, les risques d’être confronté à des situations physiquement et sexuellement dangereuses sont réduits et le temps dédié à l’école ou à des activités rémunératrices est plus long.

L’acceptation sociale de systèmes ou de programmes d’assainissement et d’alimentation en eau est importante

En l’absence de gestion des déchets, les membres de cette communauté du Kaolack (Sénégal) ôtent les déchets solides qui se trouvent dans leur cours d’eau. Comme l’accès au traitement de l’eau a à voir avec la dignité, on peut concevoir que ces personnes tentent de retrouver leur propre dignité. Source: TRATSCHIN (2007)

Les relations entre les personnes et leur environnement sont enracinées dans une culture. Les décisions et les attitudes relatives à l’eau et aux installations d’assainissement, en particulier, sont profondément ancrées dans un certain contexte culturel. La question des excrétions peut souvent être taboue et l’eau peut renvoyer à des croyances et à des traditions. Par conséquent, le respect, l’évaluation et l’intégration du contexte culturel des utilisateurs, tels que les croyances religieuses ou culturelles, les différences entre hommes et femmes ou entre générations, dans les programmes liés à l’eau et aux installations d’assainissement sont capitaux pour réduire les risques d’échec et promouvoir des solutions durables.

Selon les spécialistes, certaines caractéristiques sociétales et culturelles concernant l’utilisation et le recyclage de l’eau ainsi que les excrétions ont des conséquences incontestables. L’introduction de concepts techniques dans une région sans tenir compte du contexte culturel a échoué trop souvent. Les croyances, les traditions et les pratiques locales, tout comme les différences entre hommes et femmes ainsi qu’entre générations, sont devenues un facteur décisif dans l’organisation et la mise en œuvre de systèmes d’assainissement et d’alimentation en eau.

Le contexte culturel des utilisateurs peut soit favoriser, soit enrayer, la bonne gestion de l’eau. Les utilisateurs peuvent s’approprier les systèmes d’assainissement et d’alimentation en eau, ou bien ne pas les utiliser, voire les saboter. La prise en considération des croyances et des pratiques traditionnelles devient encore plus évidente lorsqu’il est question du traitement et de la revalorisation des excrétions, comme le prétendent des programmes d’assainissement durable et la GIRE. L’acceptation d’un tel traitement est difficile car le rapport aux excrétions de différents groupes de personnes est déterminé par des facteurs culturels.

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